Amaury Dubois transforme la voûte d’une église
murale
Street Art - Amaury Dubois transforme la voûte d'une église !
Après Picasso, Matisse et Okuda, c'est au tour d'Amaury Dubois de marquer l'intérieur d'une église d'une fresque contemporaine unique.
Une grande fresque contemporaine de 600m²: quand l’artiste Amaury Dubois donne une nouvelle vie à une église à Châtelaillon – FRANCE
C’est en bord de mer dans l’Ouest de la France, à quelques kilomètres de La Rochelle et plus précisément dans l’église Sainte-Madeleine de Châtelaillon-Plage, que l’artiste lillois est venu poser ses valises pendant deux mois au début de l’année 2020.
C’est à la demande de la ville, propriétaire de l’église et à l’initiative du projet dans le cadre des travaux de restauration de l’édifice, qu’Amaury Dubois a imaginé et conçu une œuvre d’art respectant à la fois la dimension spirituelle du lieu, ainsi que l’identité singulière et colorée de la station balnéaire qu’est Châtelaillon-Plage.
Habitué aux toiles qu’il recouvre de ses créations courbes et colorées, Amaury Dubois a relevé le défi de réaliser une fresque unique et sur mesure de 600m², couvrant toute la voûte de l’église jusqu’à son chœur, y compris les vitraux. Une œuvre majeure pour l’artiste, puisque sa fresque est devenue l’une des plus grandes œuvres jamais réalisées dans une église en France
Les couleurs dynamiques de la vie : Un voyage dans une église du colorée du 19ème siècle
Dans cette église du XIXe siècle, tout est désormais question de vie et de mouvement. Dès l’entrée, on est subjugué par des courbes infinies aux couleurs chaudes, émanant du chœur et se propageant le long de la voûte de l’édifice.
Le plafond semble presque être en mouvement, en raison des formes envoûtantes. Leurs ondulations, presque aquatiques, contiennent des écailles de poissons, comme un rappel de l’océan qui nous attend à quelques mètres de l’église, mais aussi un retour au symbole des premiers chrétiens et de la vie en abondance.
Après quelques pas, nous comprenons que c’est une voûte céleste au-dessus de nous, vers cette voûte la lumière du Divin essaie de créer un chemin, le long duquel ses couleurs de vie peuvent s’étendre jusqu’à réchauffer le froid de la nuit. Commence alors un véritable voyage au cœur d’un monde d’énergies, dans lequel on se laisse voyager avec plaisir.
Après l’émotion des premiers pas dans l’église, notre regard se perd dans les volutes de couleurs et se porte vers les vitraux, où l’on découvre soudain une nature florissante. Les rayons du soleil, pénétrant à travers chaque vitrail, ont fait éclore une gamme de vie qui s’est progressivement étendue le long des murs. La richesse des détails et l’illusion de profondeur donnée par l’utilisation de 5 nuances de bleu, suggèrent presque un travail d’écriture de la part de l’artiste.
Pour Amaury Dubois, cette fresque monumentale doit être considérée comme une réalité vivante. Observez-la en imaginant que si vous revenez dans 50 ans, la nature s’échappant des vitraux aura envahi les murs comme une jungle, les courbes de lumière blanche émanant du chœur auront rejoint celles de la pénombre et la couleur se sera répandue, recouvrant toutes les voûtes de l’église et donnant vie à tout l’édifice.
« Lorsque je peins, je m’immerge complètement dans mon travail. Cette fois-ci, l’immersion était particulière. Alors que nous sommes généralement face à notre support, en position verticale, j’ai travaillé ici sous ma « toile », perchée sur un échafaudage ! La taille, la symbolique, le temps passé dans l’église m’ont donné l’impression par moments de faire » partie » de l’œuvre, d’y appartenir… «
Peindre la vie en mouvement : Le défi d’Amaury Dubois dans une fresque d’église contemporaine
On sent bien dans cette église qu’Amaury Dubois a su, avec une telle surface, donner toute sa portée à la philosophie de son œuvre artistique : peindre la vie en mouvement. Une véritable expression pour l’artiste, mais aussi un véritable défi !
En effet, cette fois, il a laissé les toiles sur un chevalet et a dû repenser son travail pour l’adapter au relief et à l’échelle de l’église, afin d’obtenir les effets visuels souhaités. Après un travail préparatoire d’esquisse dans son atelier, il a peint l’ensemble de la fresque à la main, à l’aide de 5 pinceaux, avant de finaliser son travail à la bombe, créant un saisissant jeu d’ombres et de profondeur. Une expérience unique pour l’artiste qui, pour la première fois, s’est retrouvé littéralement surplombé par son œuvre d’art.